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« Je veux continuer... On a un plan B »

Monday, 22 July 2024 10:32 GMT

La mi-saison a été atteinte et de nombreux sujets ont été abordés à Most durant le week-end.

L'Autodrom Most a accueilli certains des plus gros titres de la presse depuis son inauguration dans le Championnat MOTUL FIM World Superbike en 2021. En 2024, il a été le théâtre de nouvelles histoires, de grandes déclarations sur le marché des pilotes, d'une approche philosophique pour un concurrent de retour sur le podium et des coéquipiers rattrapés par un incident de course. La République-Tchèque a certainement fourni des déclarations plutôt piquantes.
 
Toprak Razgatlioglu (ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team) : « Une année incroyable pour moi… Je pense qu'Alvaro reviendra en force »
 
Un troisième triplé et dix victoires d'affilée ? Toprak Razgatlioglu et BMW sont dans la forme de leur vie : « Ma célébration était une fête à la turque avec du backgammon ! Ce n’était pas trop long car normalement le jeu dure dix minutes mais nous n’avons joué que 30 secondes car nous n’avons pas beaucoup de temps en fin de course. Si on jouait à fond, peut-être que les autres m'attendraient sur le podium. Maintenant, je pense chaque week-end aux célébrations, donc peut-être que si je gagne à Portimao, je sauterai dans la piscine. Ce week-end est terminé et encore une fois, nous avons réussi un triplé. C’est un week-end incroyable et une année incroyable pour moi. J’ai besoin de deux victoires supplémentaires pour battre le record de victoires consécutives. J'espère qu'on pourra rester comme ça toute la saison, j'ai besoin du titre mondial. Nous avons de nombreuses courses et je pense qu'Alvaro reviendra en force. Je pleurais presque pour les supporters turcs qui sont venus ici pour me soutenir. Chaque jour, nous devenons célèbres et surtout en Turquie, les gens apprennent à me connaître. Merci à tous les fans turcs et j'espère en avoir plus chaque week-end. Je ne suis pas aussi populaire que Kenan, et je pense que Zayn est même plus populaire que Kenan ! »
 
Alvaro Bautista (Aruba.it Racing – Ducati) : « Nous sommes en discussion avec Ducati pour renouveler le contrat ; s’ils veulent que je signe à la World Ducati Week, ils doivent me donner ce que je veux… Nous avons un plan B »
 
Les plus grandes allusions à ce jour sont venues concernant l’avenir d’Alvaro Bautista, qui a déclaré dimanche après-midi à propos de son souhait de continuer : « Honnêtement, je veux continuer. Nous discutons avec Ducati pour renouveler le contrat. Ce n’est pas juste de terminer ma carrière comme ça. J'ai besoin de profiter de la moto et de me sentir fort dessus, surtout après ce week-end où les choses sont plus claires. Au final, nous discutons avec Ducati pour renouveler le contrat. C’est mon intention et ensuite je verrai. Mon principal choix sera de rester dans la même équipe mais c’est aussi entre les mains de Ducati. Il ne s'agit pas à 100% de moi. Le week-end dernier, j'ai obtenu plus de points mais les sensations avec la moto étaient mauvaises. Là c'est le premier week-end en 2024 où je peux faire de la moto comme je veux. Si Ducati veut que je signe à la World Ducati Week, ils doivent me donner ce que je veux. Simone Battistella a certainement d’autres options mais je ne peux pas vous dire laquelle ; nous avons des plans B. »
 
Nicolo Bulega (Aruba.it Racing – Ducati) : « Alvaro m'a présenté ses excuses… »
 
Encore une place de deuxième pour Nicolo Bulega lors de sa saison rookie, avec le n°11 au moins capable de se battre avec Razgatlioglu : « Nous avons changé quelque chose dans les réglages de la moto pour mieux conserver les pneus ; au final, c’était une bonne modification car même si je n’ai pas vérifié le temps total de course, je pense que j’ai été plus rapide qu’hier. Peut-être que maintenant j’ai un avantage sur Alvaro mais je m’en fiche du Championnat parce que c’est très long et je ne le regarde pas. Je regarde course par course et j'essaie d'être rapide chaque week-end, en gagnant de l'expérience chaque week-end. Je suis satisfait car je suis un rookie mais dans les premiers tours, je ne me bats pas vraiment avec Toprak car il roule alors à 90 %. Après la Course Superpole Race, Alvaro m’a présenté ses excuses mais c’est un gars intelligent avec beaucoup d’expérience. Je n’ai aucun problème avec lui. »
 
Danilo Petrucci (Barni Spark Racing Team) : « Il y a trois mois, j'ai failli mourir dans un accident de motocross… Je ne savais pas si j'allais être capable de revenir en course »
 
Parlant de l’une de ses meilleures courses en WorldSBK, Danilo Petrucci était ému samedi après avoir fini deuxième : « Je suis tellement heureux ; il y a trois mois, j'ai failli mourir dans un accident de motocross et pendant un moment, je ne savais pas si je serais capable de revenir en course. Ensuite, je récupérais bien ; depuis que je suis sur la moto, j'ai du mal car je roule avec un seul bras et j'utilise beaucoup d'énergie avec mon dos et mes jambes. C'était une bonne bagarre avec Andrea, un de mes amis ; c’est toujours un pilote spécial dans les derniers tours mais j’ai fermé toutes les portes. C’est l’une de mes meilleures courses en WorldSBK ; il me manque encore mon plus grand objectif qui est la victoire. Avec Toprak, c’est impossible de gagner mais c’est une de mes meilleures courses ici. Malgré mon âge, je me sens toujours bien. Quand tout va bien, je ne vais pas bien. Ensuite, quand tout le monde pense que je suis mort – cette fois, j’étais presque mort en réalité – mais quand il y a beaucoup de pression, je peux faire de très bonnes courses. Je ne sais pas pourquoi et je n’aime pas ça mais je suis plus performant quand je suis sous pression. Je déteste tout simplement ce sentiment ! »
 
À propos de son clash avec Bautista lors de la Course 2, « Petrux » de déclarer : « Je suis vraiment désolé, mais je viens d'aller à la Direction de Course, juste pour confirmer, pour vérifier les images et ils ont aussi vu que Gardner était celui qui avait bougé sans raison, puisque de la droite il s'est déplacé tout à fait à gauche et m'a serré entre lui et Bautista. Je suis désolé à la fois pour moi et pour Alvaro, mais j'ai dû lever le pied car Gardner m'a pris le pied tout en freinant. J'ai essayé de garder la moto droite, mais Alvaro m'a fermé de l'autre côté et je ne savais pas vraiment où aller. Je suis profondément désolé pour moi et Alvaro, mais ce n'est pas de ma faute, je n'ai pas allongé le frein ou quoi que ce soit d'autre. »
 
Michael van der Mark (ROKiT BMW Motorrad WorldSBK Team) : « Les performances de Toprak sont motivantes… Tout ce que je peux faire, c'est apprendre de lui »
 
De retour dans le top cinq, Michael van der Mark a expliqué comment il a ajusté son style de pilotage suite à l'influence de Toprak : « J'ai donné tellement d'énergie pour rester avec Toprak et Nicolo mais j'ai roulé trop fort et j'ai perdu un peu de rythme. La différence est si petite que j'ai essayé de rester devant le groupe derrière moi mais Locatelli m'a dépassé. Personnellement, c'était très agréable de se battre à nouveau aux premières places ; j’ai réalisé le tour le plus rapide, ce qui m’a donné un gros regain de confiance. J'étais déçu de rater le podium mais c'est aussi parce que j'avais raté la Superpole samedi. C’est là que tout a commencé. Les performances de Toprak sont très motivantes et c’est bien au sein de l’équipe de comparer toutes les données. Je savais quand Toprak a rejoint l’équipe qu’il était le meilleur pilote de la grille et tout ce que je pouvais faire, c’était apprendre de lui. Je pense avoir montré aujourd’hui que j’ajuste mon style de pilotage et que je tire le meilleur parti de la moto. »
 
Jonathan Rea (Pata Prometeon Yamaha) : « Rien ne remplace la puissance à outrance… C'est la seule chose qui aiderait si on l'avait maintenant »
 
Jonathan Rea a commencé par résumer son week-end de Most : « Difficile, pédagogique et de construction. Un week-end difficile mais si on le regarde dans son ensemble, c’est une trajectoire positive. J'avais l'impression que le rythme était aussi bon que celui des gars devant et que sur piste dégagée, je pouvais exploiter toutes les forces évidentes de la moto. Dans le trafic, j'ai vraiment du mal à dépasser, à exploiter les atouts de la moto et même si j'étais bon sur les freins dans le virage 1, je n'allais jamais les dépasser. C'était éducatif car, même si nous le savons déjà, je dois mieux me qualifier mais je dois comprendre comment tirer le meilleur parti des pneus Pirelli lorsqu'ils sont neufs, car lorsque nous mettons des pneus neufs sur cette moto, je ne fais pas une différence. Nous devons comprendre pourquoi ; c'est peut-être une question de style car j'ai un style Superbike plus conventionnel, alors peut-être que les autres pilotes Yamaha utilisent plus d'angle car les réglages standards ne sont pas si différents. Mon rythme de course n’est pas devenu plus rapide ; je suis trop lent au début, pas assez rapide au milieu et je suis acceptable à la fin. Rien ne peut remplacer la puissance absolue ; nous devons nous consoler en sachant qu’il y a trois Yamaha dans le top six de la Course 2 et que je ne suis pas le premier, donc il y a clairement du travail à faire. C’est la seule chose que si nous pouvions avoir maintenant, cela aiderait. »
 
Andrea Iannone (Team GoEleven) : « Je pense que c'était la course la plus difficile de ma vie »
 
S’exprimant samedi après un retour sur le podium, ‘The Maniac’ a parlé sans détour avec beaucoup de philosophie : « Je ne suis pas à 100 % dans tous les domaines. Grâce à mon expérience, il a été possible d’arriver à ce résultat mais il est aussi possible de beaucoup s’améliorer ; nous avons plus de potentiel, la moto et moi. En tout cas, je suis content car ce n’est pas facile puisque c’est ma première fois ici. L’année dernière, j’ai regardé la course depuis mon canapé. Je pense que c'était la course la plus difficile de ma vie ; je ne savais pas à quoi m'attendre sur cette piste, mais maintenant je comprends que ma condition physique n'est pas à 100 %. Mes bras, mon dos… J'ai besoin d'améliorer quelque chose mais je commence à retrouver des sensations. L’année dernière, je ne croyais pas pouvoir faire ce retour. Je me donne à 100% ; parfois, je stresse beaucoup les gens mais je fais tout pour nous. Tout le monde doit y croire, tout est possible. Nous n’avions pas de données de l’année dernière ici, donc ce podium a une double valeur. »

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